Autour de l’oeuvre « Temple du savoir » réalisée par Bob Atisso (extrême droite), Prof Essizewa, Prof Ketoh, Patron Henekou (extrême gauche)

L’an 2019, et les 10, 11, 12, 13 avril et 3 mai a eu lieu la 3ème édition du Festival International des Lettres et des Arts (Festilarts) à l’Université de Lomé. Contrairement à la 1ère édition qui s’est déroulée sur 2 jours et la 2ème édition sur 3, l’édition de cette année s’est déroulée sur 5 jours pour le grand bonheur des festivaliers. Placée sous le thème «Fluidité identitaire et construction de changement», cette édition a connu la participation de plusieurs écrivains Togolais et étrangers venus notamment du Ghana, du Cameroun et du Brésil ; des poètes, conteurs et artistes plasticiens. Plusieurs activités ont meublé cette édition : des ateliers d’écriture et d’arts plastiques, des conférences-débats, des expositions d’arts plastiques, des panels autour du livre avec des écrivains togolais et étrangers, des soirées de contes et de théâtres.

Les Activités Pré-Festival

En prélude au Festival International des Lettres et des Arts, quatre ateliers ont eu lieu dans l’intérêt des étudiants. En effet, le premier atelier s’est déroulé du 8 au 22 mars 2019 et avait pour titre « CORPS ET PRESENCE DU CORPS DANS L’ESPACE »animé par le comédien et dramaturge Marléne Douty. Cet atelier-création était destiné exclusivement aux étudiants ayant pris part au séminaire de théâtre du Professeur Marion Küester, organisé par la Faculté des Lettres, Langues et Arts et l’ISICA (UL). Ceci leur a permis de faire des exercices et pratiques de théâtre ayant pour objectif de les amener à se laisser parler par leurs corps et aussi de les outiller sur l’utilisation de ces corps dans l’espace de jeu afin d’établir le contact avec le public, le captiver et maintenir son attention. A travers cet atelier, les participants ont pu améliorer leur présence scénique.

Marléne Douty (quatrième de la gauche) et les participants de son atelier de création

Pendant trois (3) jours commençant du 1er au 3 avril 2019, le dramaturge et critique togolais Kokouvi Dzifa Galley a entretenu les étudiants enregistrés pour cet atelier qui a pour titre « DE L’OUVRAGE A LA NOTE DE LECTURE. » Après la prise de contact pour briser la glace, le sujet a été vivement abordé et débattu en bonne et due forme. Ainsi, les participants ont eu l’occasion d’apprendre la théorie et la technique, et aussi de s’essayer en étudiant l’œuvre intitulée Portrait d’un rêve de Kokou Kpami et ceci dans une atmosphère conviviale. La durée de l’atelier a permis la production de critiques qui ont été publiées sur le blog de l’auteur et jeune critique togolais, Kalbesh Kutsonya.

Kokouvi Dzifa Galley (à gauche) avec les participants de son atelier

L’atelier suivant intitulé « POESIE/SLAM: ÉCRIRE L’E-MOT-TION ET L’IMAGE » s’est tenu le 6 avril 2019. Animé par Ayi Dossavi, cet atelier a outillé les participants sur les techniques pour explorer la manière par laquelle la poésie crée l’image, et forge l’émotion…pour les graver dans l’esprit et le cœur du lecteur. Les étudiants ont acquis des méthodes de maniement des mots pour les investir d’une fonction de création et transmission…création d’images et transmission d’émotions. 

Le dernier atelier pré-festival s’est déroulé du 5 au 10 avril 2019. Intitulé « SCULPTURE DE SABLE, » cet atelier de Bob Atisso a instruit les participants sur la technique de la sculpture de sable. Tout le processus, de la conception de la maquette, la préparation du sable, en passant par le compactage, la sculpture, à la finition, a été abordé de façon pratique. Ceci a permis aux participants qui touchaient au sable à cette fin pour la première fois de réaliser des œuvres très impressionnantes.

Une participante de l’atelier de sculpture de sable animé par Bob Atisso

Premier jour : mercredi 10 avril 2019

Au matin  de la première journée du Festilarts s’est tenu un atelier de poésie intitulé « APPEL A LA MUSE: EXERCICES POUR SE DECOUVRIR POETE. » Cal Avono a amené les participants de cet atelier à apprivoiser des techniques et exercices pour atteindre cet équilibre délicat entre théorie et créativité pour décupler en ces derniers leurs talents de poètes.

L’ouverture même du festival a été faite à 10 heures et c’est l’auditorium de l’Université de Lomé qui a été aménagé pour l’occasion afin d’accueillir les participants et les illustres invités à cet effet. Après le discours d’ouverture des officiels, l’accueil des différentes délégations et invités venus du Ghana, du Brésil, du Cameroun entre autres et des prestations de slam ont meublé la cérémonie d’ouverture officielle dudit festival.

Après la cérémonie d’ouverture, place était faite à la conférence du Festilarts qui a pour thème : «Fluidité identitaire et construction de changement ». Au cours de cette conférence prononcée par Monsieur Cyriaque Noussouglo, Secrétaire Général de la Commission Nationale de l’OIF, la question de l’identité a été débattue dans le but d’éclaircir l’horizon en ce qui concerne la problématique identitaire qui semble devenir de plus en plus ambiguë de nos jours.

M. Cyriaque Noussouglo (à droite) prononçant la conférence du Festilarts

La journée s’est poursuivie avec l’organisation d’une conversation avec des artistes plasticiens nommément Benoît Fuss, Bernard Akoi-Jackson, et Bob Atisso avec pour modérateur Adama Ayikoué, critique d’arts. Au cours de la conversation, les artistes ont eu à faire ressortir l’importance ainsi que la contribution de l’art plastique à l’épanouissement de l’individu et au développement de la société. Ils ont exhorté les étudiants à s’ouvrir à l’art afin d’en faire une mode d’expression, entre autres.

Bernard Akoi-Jackson lors de son intervention
Une partie du public à la cérémonie d’ouverture dont Railsaa Alencar, poète et diplomate brésilienne (devant), Mawuse Heka, Directeur des Editions Awoudy (en collier perle à droite)

A la suite de la conversation avec les artistes plasticiens, place était faite à la visite de l’exposition des œuvres d’arts notamment la sculpture de sable d’une envergure de deux mètres sur deux, dénommée Temple du savoir réalisée par l’artiste Bob Atisso ; ainsi que les stands des maisons d’éditions comme Awoudy, Continents, AGAU, présentes au festival. La visite était alors effectuée par les officiels, artistes, éditeurs, les invités et le public composé d’étudiants et d’autres amoureux des arts et littératures. Notons que pour cette édition, le hall de la Présidence de l’Université de Lomé a abrité l’exposition de quelques œuvres du ghanéen Bernard Akoi-Jackson.

Bob Atisso

La journée du mercredi s’est terminée dans la soirée avec des spectacles de stand up comedy et de contes animés respectivement par l’humoriste Gbadamassi, et le grand conteur Allassane Sidibé précédés des jeunes conteurs Benjamin Sossou, Pascal Agossou et Dodji Afiadegnigban.

Le conteur Allassane Sidibe au cours de son spectacle

Deuxième jour : jeudi 11 avril 2019

Le deuxième jour a débuté avec deux (2) ateliers prévus pour la journée. L’un est dénommé « ATELIER DES OMBRES : L’ART DE LIRE » animé par l’invité camerounais Ray Ndébi, et l’autre « MODELAGE : TRAVAILLER AVEC LA TERRE » par l’artiste Benoît Fuss, réalisateur de l’œuvre « Deux lions ». Les deux ateliers se sont déroulés simultanément et ont traité de différentes thématiques dont les titres des ateliers en disent long.

L’artiste Benoît Fuss (casquette rouge) entouré des participants de son atelier de modelage
Quelques réalisations des participants à l’atelier

A la suite de ces deux ateliers, un panel de discussion et trois cafés-littéraires se sont déroulés de manière successive. En effet, le panel, modéré par l’auteur et universitaire Cal Avono, s’est déroulé en Anglais et a eu comme thème « Brazilian Literature in Recent Decades ». Railssa Alencar, l’invitée, elle-même poète, diplomate, et éditrice de la revue littéraire Itapuan, a présenté les tendances littéraires du Brésil à partir des années 40, en mettant l’accent sur la poésie. Des références comme Carlos Drummond de Andrade, Manoel de Barros, ou encore Manuel Bandeira et bien d’autres ont été évoquées et les pertinentes contributions de chacun au rayonnement de la littérature brésilienne présentées. Pour terminer en toute beauté ce panel, Railssa Alencar a distribué des exemplaires de la revue Itapuan à quelques membres du public qui ont participé aux échanges en posant des questions.

Railssa Alencar, poète et diplomate brésilienne, lors de son panel modéré par Cal Avono (à gauche)

Le premier café-littéraire 1 : Fiction qui a regroupé autour de la table les écrivains comme Ferdinand Farara auteur de l’œuvre Ce Jour-là, Steve Bodjona (Des Larmes au crépuscule) et Yvette Gnossa (Dalila) avec l’auteur et critique littéraire Well Dogbatsè en qualité de modérateur.  Les débats ont tourné autour de leurs œuvres respectives et chacun d’eux a apporté des éléments de réponse aux questions qui leur étaient adressées.

Juste après ce café, un deuxième café-littéraire concernant la poésie s’est déroulé. Ce nouveau café-littéraire a regroupé des poètes comme Steve Bodjona (De cœurs en cœur), Patricia Siliadin (Quête d’équilibre), Ella Bonin (A la volée … une éternité), Gilles Boko (Renaissance) et Bilina de Siou (Sur les sentiers de l’amour) avec pour modérateur Koffi Boko. Au cours de café-littéraire, il était question du rôle et de l’importance de la poésie dans la société.  

Un troisième café-littéraire s’est également déroulé après celui traitant de la poésie. Ce dernier café-littéraire de la journée a eu lieu en Anglais avec des écrivains comme Martin Egblewogbe qui a éclairé la lanterne de l’audience sur son recueil de nouvelles Mr Happy and the Hammer of God; Ray Ndébi du Cameroun sur son roman The Last Ghost; et Kodjovi Kangnivi sur son recueil de poèmes The Blood. Durant le café modéré par Hervé Sokpoh, il a été question pour les auteurs de parler de leurs œuvres afin de communiquer directement autour desdites œuvres pour leur compréhension afin de lever un tant soit peu l’équivoque autour d’elles.

Troisième jour : vendredi 12 avril 2019

L’humidité était encore dans l’air, le soleil faisant son timide. Martin Egblewogbe avec calme et profondeur a entamé son atelier de « (SHORT) FICTION WRITING » en anglais bien sûr, en faisant une toute brève présentation de l’écriture de fiction. Ensuite la deuxième phase de l’atelier, aux allures de travaux dirigés, a consisté à la lecture et aux commentaires sur quelques « short fiction » envoyés préalablement par les participants. Cette phase de l’atelier, à son tour, a laissé la place à une séance de questions-réponses à laquelle, présent dans l’auditoire, l’auteur et critique camerounais Ray Ndébi ne s’est pas privé de participer en apportant d’utiles ajouts au besoin. Martin Egblewogbe a également abordé divers sujets comme la langue/le style d’écriture, de pensée, les thèmes de « short story » et bien d’autres.

Le second atelier du jour ayant pour titre « SPEAK[ING] TO THE WIND » a regroupé des étudiants autour de l’artiste et universitaire Bernard Akoi-Jackson assisté de son étudiant Selom Kudjie. Une introduction à l’art plastique, cet atelier a permis aux participants d’explorer des notions basiques de l’art en employant des matériaux de tous les jours comme des tissus, la technologie, des procédés et techniques pour créer.

A la suite de ces ateliers, un panel  a été mis en place et modéré par la journaliste et animatrice de Kanal FM Simone Dakiche. Ledit panel dénommé « RESIDENCES D’ECRITURES ET SOUMISSION D’ŒUVRES AUX JOURNAUX ET REVUES » a été l’occasion pour Patron Henekou, Ray Ndebi et Espoir Agbemele d’aborder les questions liées aux résidences d’écritures, à leurs importances et aux modalités de publications d’œuvres littéraires en Afrique, notamment au Togo et au Cameroun. Ce fut aussi l’occasion de démystifier le monde littéraire et de présenter des opportunités de participations aux résidences d’écritures.

Panel modéré par Simone Dakiche. Ray Ndébi (à gauche) est invité du Caméroun

Faisant suite à ce panel, Marcos Ayayi, Gina de Fanti et Moïse Inandjo, dans un deuxième panel pour le compte de la journée ont débattu de plusieurs questions concernant leurs œuvres. Modéré par le Dr. Anoumou Amekudji, enseignant-chercheur, les discussions ont porté sur la source de leurs inspirations, la portée de leurs œuvres et des retours du public. De l’interruption de grossesse aux crimes sexuels, en passant par l’amour, plusieurs sphères thématiques ont été abordées au cours de ce café.

Ensuite, la place fut laissée à la poésie, la pure poésie. Pure comme la toute blanche tenue de Maurille-Vierge Koudossou, qui avec Kadjangabalo Sékou, Espoir Agbemele et Gaby Enam ont partagé leurs riches expériences avec le public. Les questions ont porté entre autres sur l’inspiration pour écrire de la poésie, sur la compréhension des œuvres poétiques, sur la difficulté ou la facilité de l’écriture poétique. Les intervenants ont, au cours des discussions, déclamé quelques vers de leurs poèmes. Kadjangabalo Sékou aussi, a déclamé un poème touchant, accompagné d’une douce musique de Kora qui a accompagné les discussions, ce qui mettait fin à cette activité.

Un panel de discussion s’est mis en place pour parler de : « LIRE ET ECRIRE L’EROTIQUE DANS LA LITTERATURE TOGOLAISE ». Ce nouveau panel a regroupé les écrivains comme SerAz, Alexa Keas  et Urbain Amoussou avec Krouma Madis, critique littéraire, en qualité de modérateur. Partant des extraits tirés de leurs œuvres, les auteurs de ce panel ont  discuté des techniques et limites de cette tendance littéraire qui prend de l’ampleur dans le paysage littéraire national.

Dans la soirée, place était faite aux spectacles de théâtre et de déclamation de poèmes. Le spectacle de théâtre offert au public a pour titre Vieux le père, dieu le fils. En effet, ce spectacle était une restitution de l’atelier-création animé par Marléne Douty à l’endroit  des participants au séminaire de théâtre qu’avaient organisé la FLLA et l’ISICA.

Koutchoukalo Tchassim (à gauche), Railssa alencar, Martin Egblewogbe invité du Ghana déclamant leurs poèmes

La déclamation de poèmes a été faite par plusieurs poètes regroupés autour des poètes invitées d’honneur notamment  Koumealo Anate, Railssa Alencar, et  Koutchoukalo Tchassim. Une soirée festive qui a vu la prestation des poètes comme Gilles Bocco, Lucien D’Almeida, Nouhr-Dine Akondo, Gaby Enam, Patron Henekou, Martin Egblewogbe, Alexandre Nubukpo, Patricia Siliadin, Maurille Koudossou, Hervé Sokpoh, Mawuse Heka, et bien d’autres.

Kouméalo Anaté, lisant de son recueil de poèmes Là où je ne suis pas

Quatrième jour : samedi 13 avril 2019

Deux ateliers se sont déroulés simultanément en début de cette nouvelle journée. Le premier atelier est dénommé « LA CRITIQUE LITTERAIRE JOURNALISTE » et a été animé par le Dr Anoumou Amekudji, et le deuxième « ATELIER DES OMBRES: L’ART D’ECRIRE » animé par Ray Ndébi.

Dr Mawuli Diepena (au micro) entouré de Dr Anoumou Amekudji (à gauche) et du Prof Koffi Molley

Tenu après les ateliers de la matinée, le riche panel constitué du Dr. Anoumou Amekudji et de Koffi Molley, M.C. et modéré par Mawuli Diepena a discuté méthodiquement de plusieurs aspects du paysage littéraire au Togo. Ce fut aussi l’occasion, en présentant les œuvres prévues pour le panel en l’occurrence Six écrivains notables de la prose au Togo d’Amekudji, et Littérature togolaise : discours et figures d’autorité sous la direction du Professeur Molley, de parler de la place de la littérature dans les médias, de présenter le CoDiReL et d’aborder la nécessité d’éventuels états généraux de la littérature au Togo.

Exposition des oeuvres de l’artiste ghanéen Bernard Akoi-Jackson dans le hall de la Présidence de l’Université de Lomé
Manifestation du Body Art par Bernard Akoi-Jackson

03 Mai 2019 : Apothéose

Apothéose du Festilarts, journée ensoleillée, changement de cadre. La salle de conférence de l’Institut  Confucius a accueilli festivaliers et officiels pour clore le festival en beauté. La cérémonie de clôture a vu  des prestations de slameurs comme Mesko CGCE et Mic Ombre, et l’intervention de différentes autorités, sponsors et organisateurs pour exprimer leurs satisfactions quant à l’initiative et à l’organisation. L’occasion a été saisie pour aussi primer des étudiants qui, ayant participé aux activités des éditions antérieures du festival, s’étaient distingués au cours des divers concours et compétitions littéraires organisés sur le plan national et international. Il s’agit par exemple de Omaw Buame, lauréat du concours d’écriture le « Togo de mes rêves » à la Nuit des Idées, événement organisé par l’Institut Français du Togo ;  de Christelle Bakolimda et Victoire Som, respectivement finaliste et demi-finaliste au concours national Miss Littérature organisé par Le Littéraire ; et de Lyda Gbadji, Ruth Gbeglo, Christelle Bakolimda, et Emefa Ezian, quatre lauréates sur les dix dont les nouvelles ont retenu l’attention du jury et publiées au Concours international d’écriture « Encre de femme » organisé par la maison AGAU Editions.

De la gauche vers la droite: Christelle Bakolimda, Omaw Buame, Ruth Gbeglo, et Victoire Som

Enfin, le point d’orgue de la cérémonie a été la remise solennelle du Prix Littéraire Komla Messan Nubukpo – 2019. Rappelons que l’institution de ce prix est le fruit de la collaboration entre le club littéraire Nimble Feathers, dont les membres ont en charge l’organisation du Festival International des Lettres et des Arts (Festilarts), et le groupe de réflexion littéraire ADEPT (Analyse du discours institutionnel et étude des perspectives transculturelles). Ce prix récompense les efforts et innovations artistiques et littéraires des auteurs. Encore appelé PL-KMN, ce prix est créé en hommage au Professeur Komla Messan Nubukpo, Doyen Honoraire de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Lomé pour son investissement exceptionnel dans la promotion de la littérature créatrice au sein de ladite faculté et au-delà.

Prof Komla Messan Nubukpo, Doyen Honoraire de la FLLA (à gauche)

Pour ce moment tant attendu, le public a eu droit à un discours rempli d’émotions du Professeur Komla Messan Nubukpo, après l’intervention de Monsieur Koffi Litinmé Molley, Maître de conférences et Président du jury, ponctuée de témoignages et de rappel des critères. Une vingtaine d’œuvres d’auteurs invités au festival était en compétition. Quatre finalistes ont été dégagés du lot suite aux travaux du jury. Il s’agit de Marcos Ayayi avec son œuvre La paroisse aux serpents, Yvette Gnossa avec Dalila, Marlène Douty avec sa pièce de théâtre 14, pas 11, et Ferdinand Farara avec son roman Ce jour-là. Le recueil de poèmes de Kandjangabalo Sékou intitulé Toukara en yereyere a obtenu la mention spéciale du jury. A l’issue du suspense grand de taille, le Jury a proclamé Ferdinand Farara lauréat du premier PL-KMN 2019. Le Prix Littéraire Komla Messan Nubukpo – 2019 est composé d’une attestation et d’un chèque d’une valeur de deux cent cinquante mille francs (250.000 frs).

Remise du Prix Littéraire Komla Messan Nubukpo – 2019 au lauréat Ferdinand Farara, entouré des Professeurs Ketoh (à gauche) et Essizewa (à droite)

Après le mot de remerciements du Dr Dovi Yelou, membre du Comité d’organisation du Festilarts, le Professeur Guillaume Ketoh, Directeur du Service de la coopération, représentant la 2ème Vice-Présidente de l’Université de Lomé, a prononcé le discours de clôture dans lequel il a adressé ses félicitations au lauréat, sans manquer de louer les efforts et mérites du comité pour l’organisation de cet événement. Le FESTILARTS s’est achevé sur une note festive et le rendez-vous est pris pour la prochaine édition.

De la gauche à la droite: Prof Koffi Molley, Président du Jury et représentant du groupe ADEPT, Marcos Ayayi, Yvette Gnossa, Marléne Douty, finalistes du prix, Ferdinand Farara, lauréat
Le public présent à l’apothéose du Festilarts 2019

L’atelier intitulé « LES AIRES/AIRS DE LA FICTION » initialement prévu pour le 10 avril 2019, et reporté pour raison d’indisponibilité de l’animatrice, s’est finalement déroulé le 22 juin 2019 dans la salle de lecture du Centre de Recherche et de Documentation Félix Couchoro. Au cours de cet atelier, Noun Fare a exploré avec les participants les champs de la fiction, les techniques pour les défricher afin de les porter à des hauteurs de l’esthétique fictionnelle qui fait de la narration un art à part entière. En effet, plusieurs aspects ont été abordés comme les étapes nécessaires à la préparation pour écrire une fiction, le choix du format, les idées principales, l’étape fondamentale du brainstorming, l’élaboration des arbres à idée et le choix des points de vue de la narration.

Pour cette 3ème édition du Festilarts, ce fut au total treize (13) ateliers d’écriture et d’arts plastiques, sept (7) cafés littéraires, cinq (5) panels de discussion, une conférence, une soirée de contes, une soirée de théâtre, une soirée de poésie, une exposition d’œuvres d’art, et un prix littéraire. Le Comité d’organisation voudrait exprimer toute sa gratitude aux autorités universitaires, particulièrement au Président et à la 2ème Vice-Présidente, pour l’appui matériel, financier et moral qu’ils leur ont apporté pour le succès de cet événement. Les remerciements du comité vont aussi à l’équipe décanale de la Faculté des Lettres, Langues et Arts.

Cette édition du Festilarts a reçu le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie à travers la Commission Nationale et le Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest, de Pen Togo, de l’Ambassade du Brésil au Togo, de l’Association des Ecrivains du Togo (AET), Le Littéraire et les maisons d’édition Awoudy, AGAU, et Continents, la maison de création de mode Métamorphose, ainsi que le groupe ADEPT/CoDiReL. Le Festilarts 2019 a aussi obtenu le sponsoring d’Ecobank Togo, et de la Société des Postes du Togo.

Fait à Lomé, 19 juillet 2019